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Arlequin

Avec son costume dont les losanges semblent les multiples facettes d'un miroir brisé, Arlequin était un héros pour notre héros. Pas étonnant que, tout au long de sa vie, celui-ci n'ait pas cessé de lui tirer le portrait. Dira-t-on que ces œuvres-là furent autant d'autoportraits ? Allons ! ce serait suggérer que l'existence de Vincent ne fut qu'une arlequinade !

Mais le fait est que, lui qui eût tant aimé avoir un frère, un frangin, il éprouva des sentiments fraternels pour ce gaillard cascadeur qui adorait les fêtes. Qui multipliait pirouettes et cabrioles. Qui pétillait comme champagne. Qui étincelait de trouvailles. Et qui, pudiquement, cachait sa gravité profonde derrière un nuage de paillettes d'or.

Jean-Michel ROYER

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